Levothyrox : on a minimisé le ressenti des malades

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Dans un rapport sur le médicament, rendu lundi 3 septembre à la ministre de la Santé, les auteurs pointent « l’absence d’anticipation » des pouvoirs publics et la « minimisation du ressenti des malades » en ce qui concerne le Levothyrox.

La ministre de la Santé Agnès Buyzin, reçoit lundi 3 septembre, un rapport sur le médicament qui met en lumière l’affaire du Levothyrox [fn]Une mission information et médicament a été mise en place le 1er décembre 2017 à la suite de la crise du Lévothyrox, qui a mis en évidence des difficultés de communication et des insuffisances concernant l’information délivrée aux patients et aux professionnels sur le produit.[/fn]. Il y a un an, ce médicament avait changé de formule provoquant de graves effets secondaires sur les patients et entrainant une véritable crise sanitaire. Dans ce rapport, les auteurs pointent « l’absence de réaction aux nombreux signaux facilement repérables sur la Toile », « l’absence d’anticipation », « la minimisation du ressenti des malades ». 

La colère des patients

La colère des malades de la thyroïde n’a pas été entendue. Pourtant, des milliers de témoignages ont fait état des désastres de la nouvelle formule du Levothyrox, sur leur santé. Des effets secondaires sous-estimés par les autorités de santé : fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux… Un mécontentement qui a viré au scandale sanitaire, faute d’écoute et de considération. Pourtant après les différentes crises du médicament qui ont eu lieu ces dernières années, Dépakine, Mediator, on pouvait espérer plus de considération de la part des autorités sanitaires.

Les propositions du rapport

Le rapport prône plus d’information et de clarté sur le médicament en général en direction des professionnels de santé et des patients. Il fait état de sept propositions parmi lesquelles la création « d’une plateforme « Médicament Info Service », composée d’un site Internet grand public et d’une ligne téléphonique pour les professionnels de santé. Elle permettrait de centraliser des contenus « labellisés » et « authentifiés » ». Les auteurs du rapport souhaitent également que la voix des malades soit mieux entendue par l’intermédiare des réseaux sociaux et des associations qui font le relai.

La ministre, Agnès Buyzin, doit examiner lundi 3 septembre, les propositions de ce rapport.