Les maladies de l’intestin : un handicap au quotidien

Intestins en mode digital
Une journée pour parler des Mici. ©123RF

La Journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) a eu lieu le 19 mai. L’occasion de mettre en lumière ces pathologies très invalidantes afin de mieux les prendre en charge, y compris chez les plus jeunes.

En France, plus de 250 000 personnes souffrent de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. 60 % sont atteintes de maladie de Crohn et 40 % de rectocolite hémorragique, dont 55 % sont des femmes. L’incidence de la maladie de Crohn tend à augmenter.

Les Mici, maladies inflammatoires

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou Mici) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, qui se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Dans la maladie de Crohn, cette inflammation peut être localisée à tous les niveaux du système digestif, de la bouche à l’anus, même si c’est au niveau de l’intestin qu’on la retrouve le plus souvent. Dans la rectocolite hémorragique, elle est localisée au niveau du rectum et du côlon.

Ces maladies évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence extrêmement variables selon les patients. Ces poussées alternent avec des phases de rémission.

Les Mici sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Toutefois, elles peuvent survenir à tout âge et 15 % des cas concernent des enfants.

Porter la voix des malades

Douleurs abdominales, diarrhées et fatigue rythment le quotidien des malades. Beaucoup d’entre eux se sentent en situation de handicap et estiment que leur pathologie a des répercussions sur leur vie professionnelle. Une réalité qui les isole et fait qu’ils se sentent incompris.

Les malades souhaitent se faire entendre auprès du grand public et des autorités sanitaires pour améliorer la reconnaissance et la prise en charge des Mici. Trois millions de malades en Europe souffrent de ces pathologies, dont plus de 250 000 en France. Leur nombre ne cesse d’augmenter ces quinze dernières années, pas seulement en France mais partout dans le monde. En France, alors que l’incidence de la maladie de Crohn était de 5,2 pour 100 000 habitants en 1988-1990, elle est aujourd’hui passée à 6,7 pour 100 000 habitants. Autre phénomène alarmant : cette augmentation touche particulièrement les jeunes entre 10 et 19 ans.

Accompagner les malades