Les maladies de la prostate

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Rare avant 50 ans, le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent. ©123RF

Les maladies de la prostate touchent un homme sur trois après 50 ans. En cas d’inquiétude ou de symptômes gênants, il est important d’en parler à son médecin traitant. Celui-ci pourra rassurer son patient ou l’orienter vers un urologue, notamment en cas d’antécédents familiaux de cancer.

En cette Journée mondiale de la prostate, c’est le moment de s’informer sans tabou, notamment sur l’hypertrophie bénigne (appelée aussi adénome de la prostate) et le cancer.

C’est quoi ?

La prostate est une glande masculine située sous la vessie, autour de l’urètre. Elle produit le liquide séminal qui entre dans la composition du sperme.

Troubles et conséquences

La prostatite : c’est une infection qui se manifeste par de la fièvre, des difficultés à uriner… Elle se soigne par antibiothérapie.

L’hypertrophie bénigne : elle est très courante après 50 ans car, avec l’âge, la prostate grossit. Elle peut alors gêner le travail de la vessie. Conséquences : une envie d’uriner fréquente et une diminution du jet. Le médecin pratiquera un toucher rectal pour évaluer le volume de la prostate et, si besoin, prescrira des médicaments. Si les symptômes persistent, un traitement chirurgical sera proposé. Il s’agit d’une intervention simple, qui n’a pas de conséquences sur la sexualité.

Le cancer : rare avant 50 ans, il est le cancer masculin le plus fréquent (surtout vers 70 ans) mais pas le plus meurtrier. Il avance silencieusement, lentement et, le plus souvent, reste localisé pendant des années à la prostate, sans conséquences pour la glande et sans risques de dissémination dans l’organisme. Les symptômes sont un besoin fréquent d’uriner, des douleurs en urinant, la présence de sang dans l’urine ou le sperme, des troubles de l’érection.

Peut-on dépister ce cancer ? 

En France, il n’existe pas de dépistage organisé du cancer de la prostate car les connaissances actuelles ne permettent pas de faire la distinction entre les formes agressives et les formes latentes. Après 50 ans, le mieux est d’en parler à votre médecin, surtout si vous avez des antécédents familiaux. Dans ce cas, le médecin pourra d’abord réaliser un toucher rectal et prescrire, le cas échéant, un dosage du PSA qui est une protéine produite par la prostate, présente dans le sang en faible quantité. Si le taux est élevé, cela peut témoigner soit d’une inflammation soit de la présence d’une tumeur cancéreuse.

En cas de résultat anormal, une IRM et une biopsie seront nécessaires.

Les recommandations des urologues

Pour garder une prostate en bonne santé, les urologues recommandent de veiller à avoir une bonne alimentation, pauvre en graisses saturées, qui privilégie les poissons gras et les fruits et légumes pour les antioxydants qu’ils contiennent, de pratiquer de l’exercice physique régulièrement et d’avoir une vie sexuelle épanouie. En effet, plus le nombre d’éjaculations est important, moins il y a de risque de cancer.