Les jeunes et leur santé: où en sont-ils ?

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Depuis plusieurs années déjà, la Société mutualiste des étudiants de la région parisienne (Smerep) mène une enquête afin de connaître l’état de santé des étudiants et leur attitude envers celui-ci. Cette année deux nouveaux domaines sont étudiés, le rapport au numérique et la position des jeunes face aux actes de prévention.

Afin de s’adapter aux besoins et difficultés des étudiants, la Smerep a présenté le jeudi 28 juin un panorama de l’état de santé global des jeunes. L’enquête a été réalisée sur 1001 étudiants avec OpinionWay, institut spécialisé dans les études de marketing et d’opinion. 

La vie des étudiants aujourd’hui

Les jeunes sont pour la plupart satisfaits de leur vie mais quand on y regarde de plus près plusieurs constats dénotent. En effet, près de 50% des étudiants travaillent à côté de leurs études. D’ailleurs, 52 % déclarent avoir déjà eu des difficultés financières au moins une fois dans l’année. De plus, 25 % disent être constamment angoissés. « C’est la définition du burn-out » déclare Jules Russick, administrateur à la Smerep.

Par ailleurs, on observe une évolution des comportements en matière de nutrition : 46 % disent faire attention à ce qu’ils mangent et 66 % pratiquent au moins une activité physique par semaine. Cependant 56 % des étudiants déclarent des problèmes de sommeil. Les psychoactifs peuvent être une façon de décompresser. Lorsqu’ils consomment de l’alcool 55 % disent le faire pour cette raison.

Enfin 31 % des étudiantes ne prennent pas la pilule même si elles ont déjà eu des rapports car elles estiment qu’elle est nocive pour la santé.

Le numérique : addiction ou nouvel acteur de santé ?

Le constat d’une attitude « qui est très proche d’un comportement addictif » semble s’imposer, enseigne la Smerep. En effet, 20 % des étudiants disent passer plus de 6 heures par jour sur leur smartphone. Pourtant ils semblent conscients de cette hyper-connexion et des risques qu’elles comportent pour leur santé. 37 % sont d’ailleurs utilisateurs d’applications santé et bien-être mais plus d’un étudiant sur deux ne sont pas prêts à consulter un médecin en ligne.

Entre attentes et méfiance : un paradoxe

Alors que le ministère de la Santé a mis en place onze vaccins obligatoires depuis début 2018, les étudiants ont un avis mitigé. S’ils pensent que se vacciner est nécessaire pour se protéger, la moitié environ estime que l’on devrait laisser le choix et que les vaccins peuvent être eux-mêmes une source de maladies.

Enfin, en matière d’information et d’accompagnement préventif les étudiants ont des attentes. Le stress, la dépression et les problèmes psychologiques ainsi que le sommeil sont les thèmes les plus demandés.

Anastasia Chauchard