Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est efficace, d’après une étude récente

Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus est efficace, d’après une vaste étude britannique publiée dans la revue scientifique « The Lancet ». Ce cancer touche 3 000 Françaises tous les ans et fait plus d’un millier de victimes. La couverture vaccinale reste encore trop faible dans notre pays.

« Cette étude est fondamentale et encourageante. Ça va donner des arguments en faveur de la vaccination, qui est efficace et nécessaire », se réjouit Richard Villet, président de la commission de cancérologie de l’Académie nationale de médecine.

Même son de cloche du côté de La Ligue contre le cancer, qui confirme que l’étude démontre « la pertinence du vaccin et alerte sur l’importance de la vaccination pour la protection de tous ».

Un cancer évitable


Il existe plusieurs formes de cancer du col de l’utérus. Ceux-ci, touchent chaque année 3 000 Françaises et entraînent la mort d’un millier de femmes. Ils sont quasiment toujours provoqués par une infection sexuellement transmissible au papillomavirus.

Depuis le milieu des années 2000, des vaccins existent. Ils préviennent aussi contre les cancers de l’anus ou de la cavité buccale, provoqués par une infection au papillomavirus. De nombreux pays ont donc engagé une campagne auprès des adolescents, l’idée étant de recevoir le vaccin avant d’être actif sexuellement.

Mais en France, malgré les incitations de la Haute Autorité de santé (HAS), le taux de couverture vaccinale des jeunes filles ne dépassait pas les 24 % en 2018. Du côté des garçons, pour lesquels le vaccin est autorisé depuis 2020, ils sont encore très faiblement vaccinés.

Pourquoi ? « A 11 ans, les enfants et leurs parents ne perçoivent pas le risque du virus et la nécessité de se vacciner, car un cancer du col de l’utérus met plus de dix ans à se développer après infection », remarque Le professeur Yves Buisson, épidémiologiste à l’Académie de médecine. « Le renouveau de la vaccination en France doit passer par la pédagogie des médecins traitants et davantage d’informations à l’école », conclut-il.