La Journée « Non au harcèlement scolaire » est l’occasion de briser ce tabou et de parler de la violence dont sont victimes un enfant sur dix en primaire et environ 6 % des collégiens.
Parler du harcèlement à l’école pour briser ce tabou, tel est l’objectif de cette quatrième Journée du 8 novembre lancée par le ministère de l’Education nationale.
Aujourd’hui, les victimes commencent à libérer leur parole, grâce notamment au travail des équipes éducatives, des associations… « Pourquoi moi ? » est la question qui revient souvent dans la bouche des petites victimes.
A l’occasion de cette journée, le ministère de l’Education nationale met en ligne de nouveaux outils, continue à informer, grâce aux 1 500 formateurs et aux 3 000 ambassadeurs lycéens. Leur travail ? Prendre en charge les victimes, les auteurs et les témoins de harcèlement et de cyberharcèlement.
Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?
Le harcèlement repose sur le rejet de l’autre, sa mise à l’écart, le refus de sa singularité. Il peut aussi débuter mais surtout se prolonger sur un téléphone portable, une tablette, un ordinateur, par des centaines de Sms, des vidéos, des photos, des commentaires injurieux sur les réseaux sociaux, sur les forums ou sur les jeux en ligne. Le cyberharcèlement n’offre aucun répit. « Ce ne sont pas les outils ou les réseaux sociaux qu’il faut combattre mais bien les mauvais usages, les comportements et les propos déplacés qui parfois s’y répandent », défendent les associations.
Les 3 caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire
La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.
Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que :
- l’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux) ;
- le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle réelle ou supposée ;
- un handicap (physique, psychique ou mental) ;
- un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement) ;
- l’appartenance à un groupe social ou culturel particulier ;
- des centres d’intérêts différents.
Le harcèlement revêt des aspects différents en fonction de l’âge et du sexe.
Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège.
Si le harcèlement touche des élèves en particulier, il s’inscrit dans un contexte plus large qu’il est indispensable de prendre en compte.
Le harcèlement se développe en particulier :
- Lorsque le climat scolaire de l’établissement est dégradé : les adultes doivent créer les conditions pour que l’ambiance dans l’établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.
- Lorsque les situations de harcèlement sont mal identifiées par l’équipe éducative : il est indispensable que les parents et les élèves ne soient pas démunis face au signalement d’une situation de harcèlement et que les sanctions soient adaptées et éducatives.
Harcèlement scolaire : appelez le 3020.