La consultation citoyenne sur le grand âge et l'autonomie est lancée

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La ministre de la Santé Agnès Buzyn a ouvert, le 1er octobre, la concertation nationale pour le grand âge et l’autonomie. Elle durera quatre mois et devra donner matière au projet de loi sur la dépendance prévu pour juin 2019.

Lors du 42e Congrès de la Mutualité française, à Montpellier en juin 2018, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé la création « avant fin 2019 », d’un nouveau risque couvrant la dépendance.

Aujourd’hui, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a lancé la concertation sur le grand âge et le financement de la perte d’autonomie, qui doit s’achever fin janvier.

« La France n’est pas le seul pays à être confronté au problème du vieillissement et chaque pays tente d’y répondre avec certaines visions de la solidarité, qu’elle soit familiale, communautaire ou nationale. Nous sommes pour notre part à un tournant qui questionne notre mode de fonctionnement. » Si la ministre s’est félicitée de certaines mesures existantes, comme l’allocation personnalisée d’autonomie, la médicalisation des établissements et le professionalisme des équipes, elle déplore  « une situation qui laisse perdurer de nombreux exemples qui ne sont pas dignes d’un pays comme la France ». 

La concertation qui s’ouvre doit répondre à la question du « comment prendre soin de nos aînés ». Le travail s’articulera autour de plusieurs thématiques — prévention, recherche, soutien aux aidants, attractivité des métiers, aide et prestations, cadre de vie ou encore accessibilité — et des ateliers vont réunir des professionnels du secteur à Paris et en régions. 

Les Français qui le souhaitent pouront faire connaître leur point de vue par l’intermédiaire de la plateforme grande-consultation-aines.make.org.

Les mutuelles, partisanes d’une solidarité nationale pour l’autonomie, feront entendre leur voix par l’intermédiaire de la Mutualité française : « Nous souhaitons porter la cause du grand âge, en être les militants, comme d’autres se mobilisent autour du handicap, a confirmé son président, Thierry Beaudet, dans un entretien aux Echos. Ce serait une évolution naturelle. Aujourd’hui, 70 % des plus de 65 ans choisissent déjà une mutuelle pour leur complémentaire santé, et cette proportion augmente avec l’âge. De plus, nous gérons 200 Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes], et nous développons des dispositifs tels que les services de soins infirmiers à domicile, la télé-assistance et les équipements connectés. Nous voulons amplifier ces services auxquels les gens sont attachés. »