Environnement et maladies chroniques en débat

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« Vivons longtemps mais en bonne santé… » C’est par ces mots qu’Anne Souyris, adjointe à la Maire de Paris à la santé et aux relations avec l’AP-HP a accueilli la conférence-ateliers « Santé environnementale et maladies chroniques : un enjeu pour le XXIe siècle », organisée par La Mutuelle Familiale, dans la salle des fêtes de la mairie du Xe arrondissement de Paris.

A la tribune : Félix Abecia, président du comité d’animation parisien de La Mutualité familiale, Léonora Tréhel, présidente de la mutuelle, et André Cicolella, président du Réseau environnement santé.

L’idée, pour Félix Abecia, était d’inviter les mutualistes, et plus largement les Parisiens, à s’informer de manière très concrète sur la santé environnementale.

«Pour l’Oms, les maladies chroniques sont  une épidémie mondiale, a rappelé André Cicollela. En vingt ans, le nombre de malades a été multiplié par trois. Le lien avec un environnement dégradé est de plus en plus mis en évidence. »

Comment expliquer, sinon, qu’on dénombre aujourd’hui deux fois plus de cancers du sein à Paris qu’au Japon ? Paris devient ainsi la ville la plus touchée au monde, d’après le président du Réseau Environnement santé.

La salle n’a pas attendu la fin de son exposé pour poser les premières questions : « Puis-je continuer à me servir de ma bouilloire en plastique ? » ; « Le micro-ondes est-il dangereux ou pas ? » ; « les phtalates, dont vous parlez, ils se trouvent où, dans la vie de tous les jours? »

Des questions auxquelles André Cicolella a pris le temps de répondre, point par point.

Devant l’enthousiasme du public venu nombreux, Felix Abeccia, l’organisateur de la conférence pour La Mutuelle Familiale, a expliqué qu’il allait prendre contact avec d’autres mairies d’arrondissement pour organiser d’autres débats de ce type.

Léonora Trehel s’est félicitée, quant à elle, de ce partenariat avec la Ville de Paris, qui a depuis longtemps signé la charte d’engagement « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens ».

Elle en a profité pour rappeler que la mutuelle mène un combat commun avec André Cicolella depuis dix ans. « Nous sommes pour que chacun devienne acteur de sa santé. Car le plus grand des lobbies, ce ne sont pas les grandes firmes, mais c’est chacun de nous. Oui, chacun de nous, à son niveau, peut changer la situation. »

Avant de lancer : « Préserver la santé, ce n’est pas demain, c’est aujourd’hui. C’est maintenant que nous préservons notre santé future. »

La Mutuelle Familiale, qui a décidé de s’inscrire dans le « grand débat national », pour « faire avancer les questions qui [lui] tiennent à cœur. Notamment apporter [sa] réflexion sur la transition écologique ». La présidente rappelait que la mutuelle a créé sa propre Fondation dans le domaine de la santé environnementale, et travaille à une formation en ligne avec l’association partenaire Génération cobayes, autour des perturbateurs endocriniens.

Après les débats, un atelier pratique sur la fabrication de produits ménagers sains a su capter l’attention des personnes présentes.