Couple, famille : le portrait de l'Insee

Les unions sont plus courtes que dans les années 1950 et les couples qui se séparent sont en augmentation, d’après une étude de l’Insee.

L’étude  « Couples et familles » publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dresse un portrait de notre façon de vivre en couple aujourd’hui. Premièrement, deux Français sur trois vivent en couple. Mais des couples de plus en plus fragiles, avec des unions qui durent moins longtemps. « Les premières unions sont aussi de plus en plus courtes, au fil des générations, depuis celles nées dans les années 1950. C’est l’une des tendances les plus marquantes. Il est de plus en plus fréquent de vivre plusieurs unions au cours de sa vie », note l’Insee.

Que ce soit mariage, pacs, ou union libre, les Français vivent des unions plus fractionnées et le nombre de couples qui éclatent augmente. Selon la moyenne établie par l’Insee, entre 1993 et 1996, 155 000 couples s’étaient séparés. Entre 2009 et 2012, ils sont 253 000.

Le mariage a toujours la cote

En 2011, près de trois couples français sur quatre étaient mariés. 4 % étaient pacsés et 23 % étaient en union libre. Plus de 200 000 personnes du même sexe vivaient en couple.
Les ménages avec deux parents et au moins un enfant  mineur représentaient 70 % des familles et ces couples étaient mariés dans 70 % des cas, soit 5 % de moins qu’en 1999. Mais deux familles sur dix étaient monoparentales et une sur dix recomposée.

Les femmes s’appauvrissent après une séparation

85 %  des chefs de famille monoparentale étaient des femmes, en 2011. Celles-ci disposent de moins de revenus que les hommes à la suite de la séparation du couple. « Pour les femmes séparées en 2009 et qui n’ont pas de nouvelle union en 2010, le niveau de vie l’année suivant la séparation est plus faible que celui d’avant la rupture (- 14,5 %) alors qu’il aurait augmenté de 5,5 % si elles étaient restées en couple. La perte de revenu des hommes qui sortent de la vie en couple est inférieure à 3 % », note l’étude, qui relève aussi que les femmes séparées se précarisent beaucoup plus avec des conséquences matérielles difficiles à supporter pour elles et pour leurs enfants.

Le revenu moyen des familles monoparentales tourne autour 1 240 euros par mois, alors que celui des couples avec enfant s’élève à 1 880 euros.