Consommation d'antibiotiques: c'est reparti à la hausse

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En France, la consommation des antibiotiques, en 2016 est repartie à la hausse, d’après un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm).

L’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) juge la consommation d’antibiotiques en France, préoccupante. C’est la conclusion de son rapport, publié le 15 décembre. La tendance à la hausse se poursuit depuis 2010, après une période de baisse (2000-2005) puis de stabilité (2005-2010). son rapport sur les consommations d’antibiotiques en 2016.

Augmentation de 1,3%

Entre 2015 et 2016, la consommation en ville a augmenté de 1,3 %, ce qui mène à 30,3 le nombre de doses définies journalières pour 1 000 habitants et par jour (contre 29,9 en 2015). La France est championne européenne, se trouvant très au-dessus de la moyenne (21,9 Ddj/1000H/j).

Les prescriptions d’antibiotiques se font surtout pour les affections Orl et des voies respiratoires basses, puis pour des affections de l’appareil urinaire, ensuite pour des maladies des muqueuses et de la peau.

Les plus prescrits sont les bêtalactamines, pénicillines (dont la part dans la consommation générale ne cesse d’augmenter). La durée moyenne du traitement reste la même qu’en 2015 c’est-à-dire : 9,2 jours.

Baisse de la consommation des antibiotiques dits « critiques »

Les antibiotiques « critiques » ou appelés générateurs de résistances bactériennes, ou encore les antibiotiques dits « de dernier recours » sont en baisse dans la consommation totale et c’est une bonne nouvelle notamment pour lutter contre l’antibiorésistance. Celle-ci passe de 6,5 % en 2015 à 35 % en 2016. La prescrition de fluoroquinolones principalement a diminué significativement, celle de l’association amoxicilline/acide clavulanique et céphalosporines de troisième génération s’étant stabilisée, d’après l’Ansm. « En ville, deux prescriptions sur 3 l’ont été pour des affections Orl et des affections des voies respiratoires basses » précise l’agence.

A l’hôpital, consommation stable

À l’hôpital, la consommation est restée stable en 2016. Comme les chiffres de ces dix dernières années. L’Ansm note pourtant une baisse significative entre 2000 et 2006. La moyenne française est beaucoup plus proche de la moyenne européenne que dans le secteur ambulatoire. La consommation s’y est établie à 2,19DDJ/1000h/jour en 2016 (contre 2,06 en Europe) et pour 58 % d’entre elles, il s’agit de bêtalactamines, pénicillines.