Commission d'aide sociale : plus juste et plus efficace

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Par souci d’équité et d’efficacité, la commission d’aide sociale de La Mutuelle Familiale simplifie son fonctionnement. Une structure unique traitera désormais l’ensemble des dossiers. Par ailleurs, elle élargit son périmètre d’intervention.

COMMISSION D’AIDE SOCIALE

Plus juste et plus efficace La commission d’aide sociale de La Mutuelle Familiale accorde des aides exceptionnelles, attribuées au cas par cas aux adhérents qui, après les remboursements de la Sécurité sociale et de la mutuelle, ont encore des restes à charge importants auxquels ils n’arrivent pas à faire face. Jusqu’à présent, les commissions
régionales étudiaient les demandes. Toutes ne se réunissaient pas au même rythme, ce qui entraînait des disparités dans les délais de traitement des dossiers.

C’est en constatant ces disparités qu’une simplification a été décidée pour 2018. « Ce n’était pas équitable pour nos adhérents qui se retrouvaient parfois à attendre plusieurs mois avant
d’avoir une réponse de prise en charge, note Anna James, administratrice de La Mutuelle Familiale et présidente de cette commission.

En général, quand vous sollicitez la commission d’aide sociale, c’est qu’il y a une urgence et
que vous êtes pris à la gorge. Vous ne pouvez souvent pas vous permettre d’attendre longtemps ! »

La nouvelle commission unique, composée de sa présidente et d’un représentant titulaire ou de son suppléant par région, se réunira tous les mois pour étudier les dossiers. « C’est
un moyen de réduire les délais, d’avoir un traitement plus homogène mais aussi de réduire les coûts de fonctionnement, en limitant les déplacements
des membres », précise Bénédicte Petitbon, responsable prévention et action sociale à
La Mutuelle Familiale. Champ d’action étendu Jusqu’à présent, les dossiers traités par la commission concernaient de grosses dépenses de santé, d’appareillage en cas de handicap, d’aménagement du logement ou de la voiture pour l’aide au maintien à domicile. Depuis le début de cette année, le périmètre d’action de la commission s’est élargi. La première
mesure concerne l’aide aux aidants familiaux, comme le précise Anna James : « Plusieurs de nos adhérents qui s’occupent de personnes handicapées ou âgées nous sollicitaient pour trouver un moyen de souffler un peu. Chaque demande nécessitait une dérogation, afin de trouver une solution. »

Prendre un peu de répit est en effet indispensable pour les aidants : 48 % d’entre eux souffrent d’une maladie chronique, et près de 60 % meurent avant la personne accompagnée. « Le constat est sévère, ces personnes sont au bout du rouleau, poursuit Anna James, la mutuelle se devait de faire quelque chose. » C’est désormais chose faite.

Autre nouveau champ d’action : l’aide à la reprise d’activité physique sur prescription médicale. « Cette fois-ci, l’idée est de promouvoir undispositif peu connu, mais pourtant
inscrit dans la loi de modernisation de notre système de santé depuis 2015 : le sport sur ordonnance pour les patients souffrant d’une affection de longue durée », explique Bénédicte Petitbon. Peu encore prescrite par les médecins, l’activité physique peut pourtant être bénéfique pour ces patients. « En proposant de financer par exemple une partie d’une
licence ou des séances de sport, cela peut inciter les patients à aller voir leurs médecins et pousser ces derniers à prescrire », poursuit-elle.
L’occasion de prouver l’intérêt d’une telle mesure pour que la Sécurité sociale prenne le relais à terme et qu’elle la finance.
Gautier Demouveaux