Comment penser les conflits d'aujourd'hui ?

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A l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918, La Mutuelle Familiale a proposé à son siège parisien, le 29 novembre, une conférence-débat sur la Grande Guerre, organisée avec l’Association républicaine des anciens combattants. 

« L’Arac a été créée en 1917 par Henri Barbusse pour aider les blessés de guerre et elle a aussi une vocation d’éducation populaire » explique l’historien Bruno Drweski. L’association fait régulièrement intervenir des témoins, des chercheurs et des historiens dans le cadre d’événements conçus par d’autres associations, par des mairies et des bibliothèques, et surtout dans les collèges et les lycées. Elle accomplit ainsi un devoir de mémoire que remplit aussi son journal, le Réveil du combattant, qui publie chaque mois un « Cahier mémoire » sur un sujet historique lié à un conflit. L’Arac a à coeur de faire réfléchir sur les guerres et les moyens de les éviter : « Au-delà de l’angle émotionnel, il est important d’en aborder les causes, avec les aspects économiques, culturels… » précise Bruno Drweski. Or, il existe des désaccords entre les historiens et des interprétations différentes des faits. « Nous tâchons d’en rendre compte dans nos conférences, parce que les jeunes en particulier ont souvent une vision manichéenne de l’histoire, ajoute-t-il. Ils doivent avoir conscience qu’une guerre ne se résume pas à un clan de bons d’un côté et un clan de méchants de l’autre. » Aussi les temps de débat sont-ils essentiels. Avec une question qui surgit de manière récurrente : les guerres d’aujourd’hui sont-elles la suite, la conséquence des guerres d’hier… ? 

L’Office national des anciens combattants (Onac) a réalisé 19 panneaux sur la guerre 14-18, qui ont été exposés durant deux jours dans les locaux de la mutuelle. 

 

Valérie Iniesta