Dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein, l’Hôpital Américain de Paris présente une reconstruction mammaire de qualité et innovante grâce au lipofilling.
Que ce soit après un cancer ou suite à une ablation mammaire préventive, la technique du lipofilling peut-être utilisée afin de redonner aux femmes un corps qui leur convienne.
Les masectomies ne sont pas une fatalité
Le docteur Krishna Clough à l’Hôpital Américain de Paris s’est attaché à étudier les femmes porteuses de mutations génétiques ou à fort risque de mutation. Ces gênes mutés entrainent le risque de contracter non seulement le cancer du sein à hauteur proche de 90 % mais aussi celui des ovaires. Ils nous expliquent que la masectomie bilatérale prophylactique reste la méthode la plus efficace pour prévenir les risques. Cette ablation qui permet de conserver la peau, les auréoles et les mamelons ne peut être faite que par des spécialistes mais permet une reconstruction immédiate souvent en deux opérations incluant la technique du lipofilling.
Une féminité conservée grâce au lipofilling
La chirurgienne plasticenne à l’Hôpital Américain de Paris Isabelle Sarfati a créé avec le docteur Krishna Clough, l’institut du Sein à Paris. Mme Safarti présente la technique encore peu connue du lipofilling proposée dans la prise en charge du cancer du sein de l’Hôpital américain. Celle-ci consiste à aspirer de la graisse chez la patiente et à la réinjecter petit à petit et de façon homogène pour reconstruire le sein.
L’autogreffe de graisse (filling) peut être réalisée après une masectomie préventive ou après une ablation visant à éliminer le cancer. La pose de prothèse à la fin de la réalisation de la masectomie peut ainsi être suivie d’une seconde intervention pour effectuer un lipofilling afin de dissimuler les contours de la prothèse mammaire. Le sein peut aussi être reconstitué qu’à partir d’autogreffes de graisse, ce qui évite de vivre avec un corps étranger.
Le radiothérapeute Yves Otmezguie estime que les progrès, en matière de prise en charge du cancer du sein, ont permis de passer « du prêt à porter au sur mesure ».
Anastasia Chauchard