40 ans fêtés autour d'un débat intense

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Le 10 novembre, en assemblée générale, la Mcrn a fêté ses 40 ans en pleine forme

Plus 600 personnes protégées cette année, près de 10 000 au total, un chiffre d’affaires qui dépasse les 5 millions d’euros : le 10 novembre, en assemblée générale, la Mcrn a fêté ses 40 ans en pleine forme. Elle a même débattu sur l’un de ses piliers, le panier unique des prestations, cherchant à répondre à une demande de ses adhérents sans renier ses valeurs : la création d’une option dans le contrat individuel prévoyant un certain remboursement des dépassements d’honoraires. 43 voix pour, 24 contre : l’AG en a adopté le principe après un débat intense. « Cela attaque une valeur de la mutuelle… Mais la réalité économique, l’évolution des mentalités, les exigences du monde de la mutualité nous rattrapent, voire nous précèdent », a expliqué Joël Vignaud, le président. D’abord, nombre d’adhérents demandent le remboursement des dépassements. « Ils ne sont pas tous militants et n’ont pas tous la possibilité de les refuser », a plaidé Jean-Yves Foucault, le vice- président. Ensuite, ce remboursement se généralise. « D’autres mutuelles le proposent. Même nous, dans nos contrats collectifs », signale Lucie Cassereau, une jeune déléguée. Pour d’autres, la remise en cause du contrat unique, c’est le renoncement de trop. « Jusqu’ici, nous avons trouvé des réponses collectives à nos besoins. Là, on change de monde : la réponse commence à devenir individuelle », estime Marcel Noël, un des fondateurs de la mutuelle. Le débat va se poursuivre en 2019 sur les conditions tarifaires et le niveau de remboursement. L’option doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020.

Finalement, les adaptations au réel du panier de prestations unique apparaissent comme un des défis que la mutuelle a relevés depuis 40 ans. « L’histoire de la mutuelle a toujours été de composer avec son environnement pour continuer de porter ses valeurs. Dans le groupe Solimut et au sein de la Fmf, nous combattrons encore les dépassements d’honoraires. Mais pour cela, il faut se développer et garder ainsi une voix qui porte », assure Joël Vignaud. l 

Hubert Heulot