Prostate : parlons-en !

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Les maladies de la prostate sont très courantes après 50 ans. Elles touchent un homme sur trois. En cas d’inquiétude ou de symptômes gênants, il est important d’en parler à son médecin traitant, qui pourra rassurer et orienter vers un urologue, notamment en cas d’antécédents familiaux.

Le 20 septembre s’est tenue la Journée européenne de la prostate, c’est l’occasion de parler de ces maladies souvent taboues, notamment l’hypertrophie bénigne (appelée aussi adénome de la prostate) et le cancer.

Oser en parler

L’hypertrophie bénigne de la prostate (appelée aussi adénome de la prostate) concerne plus d’un homme sur deux après 50 ans. « C’est surtout l’hypertrophie bénigne de la prostate qui est la pathologie la plus courante, avec pour symptômes des besoins d’uriner fréquents, impérieux, accompagnés d’un jet faible, et des difficultés générales à uriner… », précise le Pr Hervé Baumert, chef du service urologique du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (Ghpsj).

Ces symptômes peuvent s’aggraver avec le temps et provoquer des complications telles que des infections urinaires récidivantes, des rétentions d’urine, des calculs dans la vessie, et à un stade ultime, une insuffisance rénale. Des traitements médicaux et chirurgicaux permettent d’éviter ces complications.

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme : il touche un homme sur huit.
Le dépistage individuel est recommandé, notamment pour les personnes à risque (antécédents familiaux, personnes d’origine africaine ou antillaise, etc).

Aujourd’hui, les différents traitements médicaux ainsi que les technologies chirurgicales mini-invasives de pointe permettent une prise en charge moins douloureuse et encore plus sécurisée du patient : le laser, la cryothérapie, les ultra-sons localisés et la chirurgie robotique.

Le dépistage

Le dépistage s’effectuer par un toucher rectal afin d’évaluer le volume et la souplesse de la prostate. Une taille anormale, des contours irréguliers ainsi qu’un durcissement sont recherchés. Le toucher rectal doit être couplé avec une prise de sang pour mesurer le taux d’antigènes prostatiques spécifique (Psa). C’est une protéine produite par la prostate, présente normalement en faible quantité dans le sang. En cas de résultat anormal, une Irm et biopsie seront nécessaires.

L’association française d’urologie (Afu) lancera un live Facebook « Tout savoir sur le cancer de la prostate » de 13 h à 18 h. Des experts répondront aux questions sur le diagnostic, le traitement, le suivi et les inquiétudes. Contactez l’Afu par mail à info@urofrance.org ou sur leur page Facebook.
L’association a diffusé une vidéo de sensibilisation, car non messieurs, votre prostate n’est pas un tabou.

A noter : la prostate est une petite glande présente chez l’homme uniquement. Elle joue un rôle dans le système reproducteur masculin. Elle sécrète et stocke une partie du liquide séminal, le fluide représentant la majorité du sperme.