Lutter contre les démences liées à l'âge

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L’espérance de vie s’allonge mais vieillissons-nous en bonne santé ? Pas sûr, car le nombre de démences augmente fortement, d’après une étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Lutter contre les démences liées à l’âge est un enjeu de santé publique.

De nombreuses études l’ont déjà prouvé : avec l’espérance de vie qui s’allonge, le nombre de démences s’accroit partout dans le monde. En France, l’Inserm l’avait déjà noté en 2010 dans une enquête : + 75% des cas de démence dans la population générale + 200% chez les plus de 90 ans. En tête, la maladie d’Alzheimer qui représente 70% des cas. En France, en 2010 le nombre de cas de démence est évalué entre 750 000 et 850 000 soit plus de 1,2% de la population totale.

C’est aussi ce qu’observe également l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dans une récente étude. Le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler, passant de 50 millions à 152 millions d’ici à 2050, sous l’effet du vieillissement.

« Près de 10 millions de personnes développent une démence chaque année, dont six millions dans les pays à revenus faibles ou modérés », explique le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms, dans un communiqué, appelant à faire face à cet énorme défi. 

Qu’appelle-t-on démence ?

La démence est un syndrome dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes. Elle touche principalement les personnes âgées. Elle est une cause de handicap et de dépendance chez ces dernières et représente un poids financier et social pour les familles et la société en général. On compte 50 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et il apparaît chaque année près de 10 millions de nouveaux cas d’après l’Oms. La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence.

Chez les personnes très âgées, les syndromes démentiels sont souvent dus non pas à une seule maladie, mais à la combinaison de plusieurs phénomènes : vieillissement cérébral, mécanismes dégénératifs (par exemple de type Alzheimer), lésions vasculaires… À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution. De multiples nouveaux traitements sont actuellement testés à différents stades d’essais cliniques.

Le coût des démences

D’après l’Oms, en 2015, le coût annuel mondial de ces démences est estimé à 818 milliards de dollars (696 milliards d’euros), soit plus de 1 % du produit intérieur brut mondial. « Il devrait plus que doubler d’ici à 2030, avec le risque d’ébranler le développement social et économique et de surcharger les systèmes sanitaires et sociaux » d’après l’organisation. La démence a des conséquences sociales et économiques importantes en termes de coûts médicaux et sociaux directs, de frais engagés pour les soins informels.

Lutter contre les démences liées à  l’âge

Pour pallier à ce phénomène mondial, l’Oms lance l’Observatoire mondial des démences, une plateforme internet qui permet de suivre les données des pays dans ce domaine en matière d’offres de soins et services nécessaires à ces patients. Les données de 21 pays à hauts revenus dont la France y sont déjà collectées ; et montrent d’ores et déjà la nécessité de renforcer rapidement la recherche.

Selon l’Inserm, il faut aussi miser sur la prévention des maladies liées au vieillissement notamment l’hypertension sur l’ensemble de la population ce qui permettrait de réduire de 2,7% le nombre de cas de démence en 2030.

Mais aussi avoir un style de vie plus sain tout au long de la vie : une alimentation équilibrée, de l’activité physique, arrêter de fumer, lutter contre l’anxiété, avoir une vie sociale épanouie…