Les principales mesures de la Conférence de santé

Congé maternité pour les médecins femmes, facilités d’accès aux études de médecine pour les kinés, les infirmiers…, régionalisation du numérus clausus… Le tour des mesures prises dans le cadre de la Conférence santé qui s’est tenue le 11 février, au Conseil économique et social à Paris.

Sur fond de grogne des médecins libéraux, la Conférence de santé qui s’est tenue au Conseil économique et social à Paris le 11 février a débouché sur des mesures dont voici les principales.

Formation

Les diplômés paramédicaux (infirmiers, kinés…) pourront s’orienter vers des études de médecine sans passer le concours de la première année. « Ils auront accès aux deuxième et troisième années de médecine à partir de 2017, en suivant les mêmes procédures que l’ensemble des étudiants », a déclaré Manuel Valls qui a clôturé la Conférence.

Le Premier ministre souhaite ainsi « développer plus de passerelles entre les formations » pour diversifier les profils et permettre aux paramédicaux d’accéder aux formations médicales sans repartir de zéro. Un kinésithérapeute pourrait ainsi suivre des études de médecine pour devenir médecin rééducateur…

Il s’agit également de développer une offre publique de formation pour toutes les professions de santé, afin de corriger les inégalités que subissent les étudiants des formations paramédicales, souvent délivrées dans des établissements privés à des tarifs exorbitants.

Vers une « recertification » régulière des professionnels de santé : une concertation va s’engager en 2016 afin de vérifier qu’ils répondent à leurs obligations de formation continue et entretiennent leurs compétences, comme ils en ont l’obligation. La procédure serait pilotée par le Conseil national de l’ordre des médecins.

Un numerus clausus régional

La piste d’une régionalisation du numerus clausus, c’est-à-dire du nombre d’étudiants autorisés chaque année à passer en deuxième année des études médicales est lancée par Marisol Touraine. Le nombre d’étudiants admis en 2e année de médecine à l’issue du concours sera fixé par région, en fonction des besoins. Peut-être une solution pour résoudre le problème des déserts médicaux.

Congé maternité

Une aide de plus de 3 000 € par mois pendant trois mois sera versée aux femmes médecins enceintes (en plus de l’actuelle allocation forfaitaire). Environ 15 000 femmes en âge de procréer pourront bénéficier de cette mesure qui s’adresse uniquement à celles qui ne pratiquent pas de dépassement d’honoraires, ou bien qui se sont engagées à les limiter via un contrat d’accès aux soins.

Les autres mesures

Favoriser le travail en équipe entre médecins et paramédicaux : des temps de formation théorique et pratique (étude de cas, stages interprofessionnels ou croisés) regroupant les étudiants des différentes filières de santé seront mis en place.

Renforcer les prestations sociales des étudiants des formations paramédicales, en alignant progressivement leurs droits sur ceux des autres étudiants universitaires (restauration collective, logement étudiant, etc). Les exécutifs régionaux seront notamment « sensibilisés » à l’utilité d’un travail de convergence des droits aux bourses, très disparates pour les étudiants paramédicaux.

Favoriser l’accès à la recherche pour les formations paramédicales grâce à l’émergence d’un corps d’enseignants chercheurs.