D’après une étude internationale, la France se distingue des autres pays européens en matière de vaccination. En effet, 17% des Français doutent de l’efficacité des vaccins et 12% jugent que les vaccins infantiles ne sont pas importants.
Une grande étude internationale « sur l’état de la confiance dans les vaccins 2016 », effectuée sur environ 66 000 personnes originaires de 67 pays, fait apparaître que la France est méfiante envers la vaccination. En effet, quatre Français sur dix estiment que les vaccins ne sont pas sûrs. La moyenne de sceptiques dans les 67 pays est de 13 %.
De plus, selon cette étude, 17 % doutent de leur efficacité et pour plus d’un sur dix (12 %) les vaccins infantiles ne sont pas importants.
Sept des dix pays où le scepticisme sur la sécurité des vaccins est le plus répandu se trouvent sur le continent européen (englobant notamment la Russie).
La France se trouve ainsi en tête (41 %, soit plus de trois fois la moyenne mondiale) suivie de la Bosnie-Herzégovine (36 %) de la Russie (28 %), de la Mongolie (27 %) puis de la Grèce (25 % à égalité avec le Japon et l’Ukraine), l’Arménie (21 %) et la Slovénie (22 %).
Pourquoi cette méfiance ?
Le vaccin contre l’hépatite B et les polémiques sur les effets secondaires, est sans doute, d’après les auteurs, à l’origine de cette méfiance. S’ensuit une méfiance face aux vaccins contre les infections dues aux papillomavirus (Hpv) (Gardasil, Cervarix), ou encore sur le vaccin contre la grippe pandémique A (H1N1) en 2009.
Il faut dire que, en France, le calendrier vaccinal, bien que simplifié ces dernières années, est très complexe. Entre vaccins obligatoires, recommandés, et pénurie de certains, il est difficile de s’y retrouver pour les parents.
Les adjuvants ont beaucoup fait parlé d’eux, or aucune enquête n’a prouvé leur toxicité.
Les campagnes anti-vaccination qui ont circulé sur Internet dernièrement n’ont pas arrangé les choses.
Une information transparente, précise et étayée est donc plus que jamais nécessaire.
