Les Français boudent le dépistage du cancer du côlon

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Le 1er mars, lors de la Journée nationale de prévention du cancer du côlon, vous pourrez vous informer gratuitement dans les hôpitaux et centres médicaux sur la prévention et le dépistage de ce cancer très meurtrier.

Lors de la Journée de prévention, le 1er mars, les médecins gastro-entérologues invitent les Français à se rendre dans les consultations gratuites qui auront lieu dans les hôpitaux, les cabinets médicaux ou les cliniques. Ils pourront y recevoir toute l’nformation nécessaire sur la prévention et le dépistage.

1 Français sur 4 de 50 ans et plus n’a jamais fait de dépistage

Seuls 30 % des Français se font dépister pour l’un des cancers les plus meurtriers, celui du côlon. Selon une étude OpinionWay menée en décembre 2015 par le Conseil national professionnel d’hépato-gastro-entérologie (Cnphge), il s’avère que les Français sont informés que le cancer du côlon est dangereux (situé au 3e rang des cancers les plus fréquents, après les cancers de la prostate et du sein, et derrière celui du poumon), mais continuent pourtant de bouder les examens. 1 Français sur 4 de 50 ans et plus n’a jamais fait de dépistage. Une situation qui inquiète les médecins conscients de l’importance d’éradiquer ce fléau de santé publique.

Pourquoi ?

Sans doute parce que les examens préconisés pour le dépistage de ce cancer sont mal connus. La coloscopie appraît comme contraignante et gênante à réaliser, pourtant « dans les 5 à 10 ans qui suivent la coloscopie, la réduction des risques de cancer est de 70 % à 90 %. De plus, jusqu’à récemment, le test de dépistage n’était pas très pratique à réaliser », indique l’enquête. Le médecin traitant apparaît comme le pilier de la prévention et selon les gastro-entérologues, il est important qu’ils puissent recommander le dépistage, ainsi que le suivi régulier. En effet, parmi les personnes n’ayant jamais effectué de coloscopie, 59 % répondent que leur médecin ne leur a jamais recommandé.
« Sensibiliser les Français à savoir évaluer leur niveau de risque est un enjeu de santé publique. Pris à temps, le cancer colorectal peut être guéri. Nous avons un objectif net : éviter à 10 000 personnes de développer un cancer. Il y a 40 000 cas de cancer du côlon par an, notre objectif est d’arriver à 30 000 », explique le Dr Eric Vaillant, un des organisateurs de la Journée de sensibilisation.

Le nouveau test de dépistage

En mai 2015, le ministère de la Santé a lancé un nouveau test immunologique de dépistage, plus facile à réaliser et d’une sensibilité supérieure.

Il repose sur la détection de la présence d’hémoglobine humaine dans les selles, grâce à l’utilisation d’anticorps.

Grâce à sa sensibilité élevée, il détecte 2 fois plus de cancers et 2,5 fois plus d’adénomes avancés. Il ne nécessite plus qu’un seul prélèvement de selles contre six précédemment. L’ergonomie du test est mieux étudiée.

Concrètement, comment ça marche ? La vidéo de présentation ici.

Les chiffres

Le cancer colorectal touche plus de 42 000 personnes par an dans notre pays.

Il est responsable de plus de 17 500 décès. Les chances de guérison dépendent exclusivement du stade d’évolution auquel il est découvert ; elles vont de 0 à 100 %. 

Qui est concerné ?

Il peut concerner chacun d’entre nous sans symptôme d’alarme.

Les personnes les plus à risque sont ceux de plus de 50 ans, ayant des antécédents familiaux. Les autres variables pourvant jouer un rôle pour évaluer le risque sont : une consommation excessive d’alcool, le diabète, une alimentation pauvre en légumes.