Les Européennes font moins de bébés

Viva Magazine
© Viva Magazine

Une étude de l’Institut national d’étude démographiques (Ined) révèle que les Européennes nées après 1972 font moins d’enfants, surtout dans les pays du sud de l’Europe qui cumulent les difficultés.

L‘enquête du numéro de janvier 2017 de Population et Sociétés de l’Institut national d’études démographiques (Ined), révèle que la proportion d’Européennes qui n’ont pas d’enfants croît surtout à partir des années 1970 et principalement dans les pays du sud de l’Europe, la natalité atteignant des niveaux très bas : 1,7 enfant en moyenne pour les femmes nées en 1974. Avant cette date, les femmes avaient en moyenne 2,1 enfant, c’était le « baby-boom ».

A quoi est due cette baisse ?

« Une contraception efficace, une arrivée des enfants plus tardive, une instabilité plus grande des unions, le souhait d’avoir avant tout un emploi alors qu’ils sont de plus en plus instables et l’incertitude économique croissante ont pu favoriser cette infécondité », analyse l’enquête.

Dans le sud de l’Europe, certains pays (l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal) cumulent les difficultés sur le marché de l’emploi et « des inégalités de genre encore très marquées rendent difficile la conciliation entre travail et famille », d’après l’Ined.

Jusqu’à une femme sur quatre née dans les années 1970 pourrait rester sans enfant en Espagne, en Grèce et en Italie.

Cette infécondité est rarement choisie, commentent les auteurs de l’étude. En France (comme aux Etats-Unis) seulement 3 à 5 % des femmes font le choix de n’avoir pas d’enfant.

Mais ce taux d’infécondité n’est encore pas aussi fort que celui atteint au début du XXe siècle à cause de la Première Guerre mondiale qui a décimé une génération de jeunes hommes, ou encore de « l’émigration des forces de travail des pays les plus pauvres d’Europe du Sud, du centre et de l’Est, vers des contrées plus riches ».