La télémédecine : enfin une réalité ?

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Longtemps annoncée comme la panacée pour lutter contre les déserts médicaux, la télémédecine n’a jamais vraiment décollé en France. En 2018, un coup d’accélérateur devrait (enfin) être donné.

A son lancement en 2009, la télémédecine devait pallier de nombreux problèmes de notre système de santé. Mais il faut avouer qu’elle a eu du mal à se développer, magré des expériences concluantes, un peu partout en France (dans les Ehpad notamment).

2018 : la télémédecine pour tous ?

2018 devrait être l’année de la télémédecine, si l’on en croit le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel. Ce dernier a déclaré vouloir démarrer « dès que possible » les négociations autour de la généralisation de la téléconsultation et de la télé-expertise, une mesure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) 2018.

En effet, l’article 36 relatif à la télémédecine prévoit de basculer le financement de la téléconsultation et de la télé-expertise dans le droit commun de la Sécurité sociale (et non plus à titre dérogatoire et expérimental, comme il l’était jusqu’à présent). Des chiffres ont été avancés : 500 000 actes de télémédecine dès 2019 et 1,4 million en 2022.

Meilleur accès aux soins pour tous

Le véritable problème est celui de la prise en charge de la télémédecine (et notamment de la téléconsultation) dans notre système de soins. Nicolas Revel annonce donc un cadrage des actes, des examens, des tarifs et une définition claire de la fonction et du rôle des médecins et personnels paramédicaux. Enfin, l’ensemble devra se conformer au parcours de soin du patient.

L’idée maîtresse étant de permettre un meilleur accès aux soins pour tous sans se substituer à la consultation traditionnelle médecin/malade.

A lire : notre prochain dossier de décembre sur les innovations en santé. Sortie le 1er décembre.