La gale est de retour

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De nombreux cas sont aujourd’hui signalés dans les écoles et les collèges : la gale, cette maladie que l’on croyait circonscrite à certains pays très pauvres, est en augmentation en France.

C’est quoi ?

Une maladie de la peau très contagieuse due à un acarien nommé sarcopte. Celui-ci n’est pas visible à l’œeil nu.

Il se développe dans tous les lieux où existe une promiscuité : écoles, maisons de retraites, hôpitaux, prisons…

Combien de cas ?

Le nombre de nouveaux cas par an dans le monde serait estimé à environ 300 millions. Les chiffres ne sont pas connus en France, la déclaration n’étant pas obligatoire, mais on estime que la prévalence de la maladie pourrait toucher 200 000 Français par an, selon l’Institut de veille sanitaire qui se base sur la quantité vendue de deux produits anti-gale.

Comment se transmet-elle ?

Par contact direct « peau contre peau ». Elle nécessite des contacts étroits prolongés. C’est pourquoi les rapports sexuels favorisent d’autant plus la transmission. La gale est classée comme une Ist (infection sexuellement transmissible).

Par contact indirect. Essentiellement via le linge et la literie, mais aussi les canapés en tissu ou en cuir…

Quelle est la période d’incubation ?

Elle est en moyenne d’un mois, mais peut aller jusqu’à six semaines.

Quels sont les symptômes ?

La gale se manifeste essentiellement par des démangeaisons entre les doigts des mains, à l’avant des poignets, sur les coudes, au niveau du nombril, à l’intérieur des cuisses et au niveau des organes génitaux Bien traitée, la gale évolue vers la guérison avec persistance parfois de démangeaisons pendant 2 à 4 semaines. Les complications sont rares.

Quels sont les traitements ?

Locaux : ils consistent à appliquer un produit scabicide (lotion, crème ou spray), sur tout le corps. Le hic, ces traitements sont très chers, compter 75 euros par personne… non remboursés par la Sécurité sociale. Un véritable handicap pour éviter la propagation des épidémies.

Oraux : ils se prennent en une seule fois, sous forme d’un comprimé d’ivermectine.

D’autres médicaments peuvent aussi être prescrits si la maladie entraîne des complications :

un antibiotique en cas de surinfection bactérienne ;

– un antihistaminique en cas de démangeaisons importantes et persistantes.