La cigarette électronique est-elle une aide à l’arrêt du tabac ?

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Le « Moi(s)sans tabac », est un événement lancé par le ministère de la Santé pour aider les fumeurs à arrêter. Dans ce cadre, une étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh), publiée mardi 7 novembre, révèle que la cigarette électronique permettrait de réduire de moitié la consommation. Un premier pas vers l’arrêt définitif ? Pas sûr.

« J’ai voulu arrêter de fumer mille fois, mais ça n’a jamais marché ! confie Elodie, trente-deux ans. Depuis que je vapote, j’ai réduit ma consommation et j’ai l’intention de refaire une tentative pour m’arrêter définitivement. » Les cigarettes électroniques ou e-cigarettes sont devenues populaires en France, dès leur arrivée sur le marché à la fin des années 2000. « Vapoter » est devenu tendance et de nombreux produits de vapotage sont aujourd’hui proposés aux fumeurs. Mais, la cigarette électronique est-elle un bon moyen d’arrêter de fumer ? les résultats sont contrastés, selon l’étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) parue dans le cadre de l’opération « Moi(s) sans tabac » et publiée mardi 7 novembre.

Baisse de la consommation

Pour cette étude, le comportement de 3 000 fumeurs âgés de 15 à 85 ans a été suivi sur une période de six mois. Il en ressort que « les vapo-fumeurs avaient plus souvent que les fumeurs exclusifs réduit de moitié leur consommation quotidienne de cigarettes en ix mois. » Et, « parmi les fumeurs, ceux qui utilisaient régulièrement une e-cigarette ont plus souvent essayé d’arrêter de fumer au moins sept jours Mais « l’efficacité de l’e-cigarette pour arrêter complètement de fumer reste en débat », faute de données à long terme.

L’e.cigarette : bon ou mauvais pour la santé ?

On ne sait pas non plus si vapoter est bénéfique ou nuisible pour la santé pour les mêmes raisons (manque de données récentes). En revanche, le Haut Conseil de la santé publique a publié un avis en 2016 dans lequel l’e-cigarette est « un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif », mais a souligné le risque de renormalisation du tabagisme.

D’une part, les fumeurs qui utilisent l’e-cigarette, mais continuent de fumer, peuvent croire à tort qu’ils réduisent considérablement leurs risques pour la santé.

Il est donc urgent de continuer à faire des études sur la dangerosité, même si les professionnels s’accordent à dire que vapoter divise au moins par dix le risque sanitaire car c’est la combustion qui est nocive dans le fait de fumer des cigarettes.

L’e.cigarette offre, lit-on dans le Beh en conclusion « un espoir aux professionnels de santé ainsi qu’aux acteurs de la lutte antitabac et de l’aide à l’arrêt du tabac. Il est important que la recherche s’intensifie dans ce domaine ».