Cancers de l'enfant : les nouveaux espoirs

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Les cancers pédiatriques touchent chaque année en France environ 1 700 enfants et 800 adolescents. Mais l’espoir est permis, car les essais cliniques sont bénéfiques.

La Journée des cancers pédiatriques, qui a eu lieu le 15 février, a mis en lumière les dernières avancées thérapeutiques qui amélioreront le diagnostic et les traitements des petits malades.

Les cancers pédiatriques se guérissent bien

Les cancers pédiatriques touchent chaque année en France plus de 1 700 enfants et 800 adolescents. Ils regroupent une soixantaine de pathologies différentes : neuroblastomes, tumeurs cérébrales, tumeurs osseuses et des parties molles, lymphomes, tumeurs germinales et tumeurs rares. 
Il s’agit de la première cause de décès par maladie chez les enfants, mais les progrès considérables réalisés ces dernières décennies permettent aujourd’hui de guérir 80 % d’entre eux à cinq ans, mais près de deux tiers d’entre,eux sont menacés de séquelles (infertilité, problèmes cardiaques, neurologiques, moteurs…).

Les jeunes malades souffrent aussi d’isolement à cause de longs séjours à l’hôpital et de traitements lourds et fatigants. Loin de l’école, de leurs loisirs, de leurs amis, ils se retrouvent souvent en rupture de lien social. 

Des essais prometteurs

– Les portraits moléculaires

Heureusement, les enfants et adolescents sont au cœur des essais cliniques. L’Institut Curie réalise plus de 1 400 portraits moléculaires par an, pour des cancers pédiatriques. Grâce à ce diagnostic ultraprécis, qui consiste à analyser les altérations génétiques de la tumeur, les jeunes patients bénéficient des traitements les plus adaptés à leur situation.

« Les tumeurs, par nature, sont difficiles à distinguer. C’est encore plus vrai chez l’enfant : les cellules cancéreuses qui se multiplient très rapidement ressemblent fort à leurs cellules normales, en pleine croissance, explique Gaëlle Pierron, responsable adjointe de l’unité de génétique somatique de l’Institut, aux côtés d’Olivier Delattre. Le diagnostic moléculaire constitue alors une signature précise et irréfutable du cancer. »

« Tous âges confondus, il existe plus de 100 types différents de sarcomes, qui font parfois appel à des traitements très différents. Il est donc important de poser le bon diagnostic pour offrir le traitement adapté », explique Olivier Delattre.

– L’étude de l’Adn circulant

Quand une tumeur apparaît, des fragments de son Adn peuvent se retrouver dans le sang. Un simple prise de sang (plus rapide, indolore) peut alors détecter le cancer. Irène Jimenez, du département de recherche translationnelle en oncologie pédiatrique, vient de lancer une étude nationale prospective afin d’établir la faisabilité et la pertinence d’un diagnostic moléculaire chez des enfants atteints de tumeurs rénales à partir de ces « biopsies sanguines ».

La flamme de l’espoir

Malgré tout, chaque année en France, 500 enfants succombent à un cancer. De nombreuses associations (Aidons Marina, Liv & LumièreLe Rêve des Lucioles et l’association Cassandra), se battent pour que les budgets augmentent. Une opération baptisé » Flamme de l’espoir a été lancée pour interpeller les pouvoirs publics. Le 15 février elle était à Lyon, puis elle fera le tour de la France.