Cancer du sein : vers un dépistage plus personnalisé

Marisol Touraine, ministre de la Santé, veut repenser le dépistage organisé du cancer du sein, notamment en le personnalisant pour plus d’efficacité.

Aujourd’hui, 52 % des femmes participent au programme de dépistage organisé du cancer du sein. Douze ans après son lancement, lInstitut national du cancer (Inca) et le ministère de la Santé souhaitent une « refonte profonde » qui irait vers un dépistage personnalité pour plus d’efficacité.

Quels changements ?

Pour réduire la mortalité, les inégalités sociales, l’Inca propose « d’engager la rénovation du programme de dépistage organisé du cancer du sein en l’inscrivant dans une logique plus individualisée », plaçant le médecin traitant au cœur du parcours. Il pourrait proposer une consultation de prévention dès les 40 ans de la patiente pour évaluer avec elle le niveau de risques.

L’institut propose également une prise en charge à 100 % des examens complémentaires à la mammographie (notamment l’échographie).

La recherche doit être soutenue pour mieux reconnaître les anomalies susceptibles d’évoluer rapidement ou de se transformer en cancer agressif. Cela limiterait notamment le surdiagnostic et le surtraitement (détection et ablation de cellules anormales, mais qui n’auraient jamais évolué en cancer du sein), qui ont été les questions soulevées par les détracteurs du dépistage organisé.

Le cancer du sein, le plus fréquent chez la femme, cause encore près de 12 000 décès par an en France. Lorsqu’il est détecté tôt, il est guéri dans 9 cas sur 10, rappelle toutefois le ministère.

24 millions de mammographies ont été réalisées depuis le début du dépistage organisé. 150 000 cancers ont été détectés, soit environ 17 000 par an.