Cancer : augmentation du taux de survie

Viva Magazine
© Viva Magazine

On meurt moins du cancer aujourd’hui en France mais on pourrait faire mieux en adoptant une meilleure hygiène de vie. D’autre part, des inégalités territoriales persistent.

Le rapport annuel de l’Institut national contre le Cancer (INCa), souligne que sur la période 2005-2010, en France métropolitaine, globalement, on meurt moins du cancer. Pour les deux sexes, le taux de mortalité baisse régulièrement depuis 1980. La décroissance est plus lente chez les femmes (– 1,4 % par an en moyenne en 2005-2012) que chez les hommes (– 2,9 % par an en moyenne), où le taux de mortalité reste cependant plus élevé. L’explication avancée par l’INCa est la diminution de la consommation d’alcool et de tabac, les deux principaux facteurs de risque de cancer, pour le sexe masculin.

Des inégalités régionales

Le nord de la France est plus touché par la  mortalité que la moitié sud. Par exemple, pour le cancer du poumon, le taux est de 35 pour 100 000 dans le Lot à 68 pour 100 000 en Meurthe-et-Moselle, chez l’homme, pour celui du côlon et rectum, il est de 28,7 en Haute-Corse à 51, pour 100 000 dans la Meuse, chez l’homme, et de 17,4 dans les Hautes-Alpes à 32,1 pour 100 000 dans les Ardennes chez la femme.

Pour le cancer de la prostate, l’enquête relève un taux pour 100 000 de 53,3 en Corse et 134,4 dans le Doubs. Pour le cancer du sein, le taux est de 72,2 dans le Jura, et 116 pour 100 000 à Paris.

L’âge, un facteur de risque

Comme on s’y attendait, la survie diminue nettement avec l’âge. Mais elle varie selon le type de cancer.

« L’amélioration de la survie semble moins marquée chez les sujets les plus âgés, notamment pour les cancers les plus fréquents (côlon, rectum, sein, prostate) ».

Pour l’ensemble des cancers, la survie nette diminue avec l’âge et pour la plupart des cancers, elle est meilleure chez la femme que chez l’homme. Une amélioration de la survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge est observée pour la plupart des cancers diagnostiqués entre 1989 et 2010, à l’exception des cancers du col de l’utérus et de la vessie.

Prévention encore et toujours

Dans son rapport, l’INCa souligne l’importance de la prévention : lutte contre le tabagisme, l’obésité, la pollution… 40% des cancers pourraient être évités grâce à des changements de comportement et de modes de vie.

La consommation d’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable par cancer en France après le tabac. On leur attribue respectivement chaque année 15 000 et 45 000 décès par cancer.