L'antibiorésistance en hausse partout dans le monde

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La résistance aux antibiotiques est un phénomène mondial. Elle pourrait devenir un vrai problème pour soigner les infections les plus courantes. En France, la consommation d’antibiotiques est repartie à la hausse en 2016.

La consommation d’antibiotiques est en hausse partout dans le monde et entraîne une résistance aux maladies les plus courantes. D’après l’étude de Santé publique France, elle pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Tous les secteurs de soins et même les animaux sont concernés.

Baisser la consommation d’antibiotiques 

En France, malgré les campagnes de communication (« Les antibiotiques, c’est pas automatique »), nous consommons de plus en plus d’antibiotiques (plus qu’il y a 10 ans). En 2016, plus de 700 tonnes d’antibiotiques ont été vendus. Nous sommes les 2e plus gros consommateurs d’antibiotiques en Europe, derrière la Grèce, selon les chiffres publiés par l’Ocde, il y a une semaine.

Avec pour conséquence notamment une recrudescence de souches comme l’Escherichia coli, (E. coli) qui est une bactérie qui s’établit dans le tube digestif de l’homme et de certains animaux. La majorité des souches de E. coli sont inoffensives, quelques-unes seulement sont pathogènes et peuvent provoquer de fortes diarrhées qui peuvent être sanglantes. 

Pourtant, il est possible de limiter l’usage des antibiotiques d’après l’enquête de Santé publique France qui donne des pistes pour un meilleur usage, l’hygiène des mains et la prévention des facteurs favorisant les infections.

Le médecin traitant mais aussi les patients et les citoyens en général ont leur partition à jouer pour lutter contre l’antibiorésistance. Une meilleure communication sur cette question serait sans doute à privilégier.

Enfin, au rayon des bonnes nouvelles, Santé publique note que la France utilise moins d’antibiotiques chez les animaux depuis quelques années : on observe une baisse de 41,8% du volume des ventes entre 2011 et 2016. Notre pays est même en dessous de la moyenne européenne (70,2 mg/kg vs 135,5 mg/kg). Les porcs restent les plus exposés aux antibiotiques.