Allergies printanières : le retour

Les pollens de bouleau arrivent en force, indique le Réseau national de surveillance aérobiologique (Rnsa) et ils sont particulièrement allergisants.

Les pollens de bouleau sont arrivés par le Sud et vont gagner toute la France ce week-end indique le Rnsa. Suivront d’ici à une quinzaine de jours les pollens de graminées qui seront nombreux, puisque l’hiver a été doux. Eux aussi sont très redoutés par les allergiques. 

Les conseils des allergologues

Rhinite, conjonctivite et parfois même asthme sont les principales réactions provoquées par les différents pollens présents dans l’air. Si vous êtes allergique, il est conseillé de ne pas vous promener dans les bois en pleine pollinisation, de fermer les fenêtres durant la journée, d’aérer plutôt le soir, de ne pas faire sécher son linge à l’extérieur (les pollens se collent dessus), de se laver les cheveux après une balade.

La prévalence varie d’une région à l’autre. Cette variation interrégionale est liée à la différence de végétation entre les régions, mais également aux intensités des saisons polliniques.
Le Rnsa publie toutes les semaines les bulletins de présence de pollens dans toutes les régions avec les risques.

Le changement climatique en cause

D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les études publiées ces dernières années montrent que le changement climatique pourrait influer sur la production de pollens, notamment en allongeant la durée de pollinisation, en modifiant la répartition spatiale et la pollution atmosphérique, et ainsi interférer sur les pollens. Des études expérimentales montrent également que l’élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants.

En France, environ 30 % de la population adulte et jusqu’à 20 % des enfants seraient aujourd’hui allergiques à des pollens, toujours selon l’Anses.

Vers la disparition des allergologues ?

De son côté, le Syndicat des allergologues (Syfal), par l’intermédiaire d’une pétition intitulée « Demain, 20 millions de Français allergiques sans allergologues ? », alerte les pouvoirs publics sur la disparition programmée de cette profession. En effet, il est de plus en plus dificile de trouver un allergologue, puisque qu’il ne sont maintenant que 1 200 en France, soit 1 pour 17 000 habitants.

Et la réforme des études médicales de 3e cycle en cours accélérera ce manque, car elle prévoit que « les formations actuelles en allergologie disparaîtront dès la rentrée 2017 », explique la pétition. Il ne restera qu’un enseignement limité en un an pour les spécialistes concernés par l’allergologie, et plus aucune formation pour devenir allergologue.

Avec une moyenne d’âge de 57 ans, si aucun allergologue n’est formé, il n’y en aura plus d’ici à quinze ans, prévient le syndicat.